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Voici les articles que j'ai écris sur notre voyage aux Îles Canaries. Ils vont probablement être publiés sur cyberpresse, mais comme cela tardait, j'ai décidé de les mettre en ligne ici.


Des îles sous les étoiles

Le 9 Janvier 2010 marque le départ pour les îles Canaries, ce petit archipel espagnol situé dans l’Atlantique au large de la côte marocaine. Paradis de soleil, de chaleur et de mer, l'île de La Palma abrite aussi le plus gros télescope au monde. Martin Aubé, professeur de physique au Cégep de Sherbrooke menant depuis des années des recherches sur la problématique de la pollution lumineuse, a mis sur pied un projet de recherche visant ces îles où il a été invité par l'Instituto de Astrophysica de Canarias. Muni de son ingénieux SAND-3 (Spectrometer for Aerosol Night Detection), un appareil de son invention qui sert à mesurer dans l’air les particules en suspension réfléchissant la lumière, il sillonnera de nuit ces contrées volcaniques pour en étudier le ciel. Ses travaux permettront aux astronomes des Canaries d'obtenir des données précises qui les guideront dans leur lutte pour un ciel sombre. Elles lui permettront aussi de continuer et d'approfondir ses recherches sur le sujet. En plus de mesurer cette luminosité nocturne indésirable, nocive aux observateurs du ciel aussi bien qu'aux animaux et aux dormeurs, ses recherches lui permettront bientôt de recenser la quantité de polluants atmosphériques. Ce voyage, comportant un intérêt scientifique certain, ne se résumera pas qu'à cela : Martin Aubé entraîne dans son aventure sa famille, composée de sa femme Maryse Beaulieu, de Jean-Lou, son fils de 3 ans, de Marie-Sophie, sa fille de 10 ans, et de moi-même, Elsa, étudiante en Histoire et civilisation au Cégep de Sherbrooke, qui l'accompagneront dans son périple pour découvrir ce morceau d'Espagne bien riche en couleurs. Cette rubrique vous instruira donc, au courant des prochains mois, des expériences et découvertes faites au long de ce voyage aussi bien scientifique, familial que culturel. À bientôt depuis les Îles Canaries!


Le printemps en janvier

Perchée au haut de mon balcon au quatrième étage de notre immeuble, en plein centre-ville de La Laguna, j'observe la ville se réanimer au sonnant de cinq heures. La pause de l'après-midi terminée, les gens émergent des maisons et envahissent les rues. Soudainement, les rues qui avaient été désertées depuis quelques heures, les boutiques même étant fermées, sont assaillies par les marcheurs, qui, ici, ont priorité aux passages pour piétons. Certains de nous, apprivoisant avec une certaine facilité les coutumes locales, viennent d'émerger du sommeil. Nous sommes maintenant prêts à nous joindre à cette foule animée et à partir pour l'aventure, à la recherche, peut-être, d'un charmant bar à tapas où apaiser notre appétit en attendant le souper, parfois bien tardif dans ce petit coin du monde.

Nous sommes en janvier. Dehors, le ciel est bleu et ce n'est pas l'hiver. Une douce mélodie parvient à mes oreilles. Des oiseaux. Les oiseaux de janvier. L'herbe est verte. La ville est garnie de palmiers, de cactus et même de quelques arbres en floraison. Certains aussi sont décorés d'oranges juteuses.

San Christóbal de La Laguna, déclarée patrimoine mondial par l'UNESCO en 1999, est une merveille d'architecture, de style canarien typique. Couleurs, balcons de bois, patios intérieurs, mosaïques, toits en tuiles de terre cuite où s'incrustent souvent des plantes; tout est là pour satisfaire artistes, photographes et observateurs gourmands

Au loin, surplombant l'île entière, on aperçoit par beau temps le pic d'un volcan de 3700 mètres, plus haut sommet d'Espagne: le Teide. Pendant l'ascension jusqu'à ce sommet, on côtoie les végétations les plus diverses. Quittant les palmiers, on pénètre dans une forêt d'eucalyptus dégageant une odeur forte. Par la suite apparaissent les pins des canaries, espèce qui n'existe qu'ici, qui rapetissent de plus en plus pour laisser place à une sorte de maquis, d'arbustres bas et touffus. Puis, toute forme de végétation disparaît. C'est le désert. Un désert de roches volcaniques et de sable; de noir, de brun et de rouge. Peu avant l'arrivée au pic, se dresse, à 2 400 mètres d'altitude, l'observatoire astronomique de Tenerife. C'est dans cet observatoire, perché en haut des nuages, que Martin Aubé ira faire plusieurs de ses mesures de pollution lumineuse, qui lui permettront de calculer sa répartition sur l'île et, ainsi, améliorer la qualité du ciel!

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Page last modified on February 11, 2010, at 04:56 pm UTC