Journal de bord

Charles Gagné-Deland et Benjamin Hélie

9-10 Janvier 2014

Charles : Après un voyage éprouvant d'une durée se rapprochant dangereusement de la longévité d' Élizabeth II (enfin presque), nous sommes finalement arrivés à l'observatoire El leon cito (soit le petit léon en français et dont je ne connais toujours point son identité, je vais m'informer !) où nous allons résider pendant la grande majorité de notre séjour. Je me dois de dire que l'emplacement est magnifique d'autant plus que la nourriture se rapproche beaucoup de celle de nos grand-mères réduisant ainsi le mal du pays (ça et le fait qu'il fait plus soleil a 20h du soir ici qu'à n'importe quel moment dans notre château de glace qu'est le Québec hehehe). Bref, on est chanceux ! Après un copieux repas vers 23h nous nous sommes affairés à l'installation du spectromètre pour ce qui allait être la première nuit d'observation qui s'avérait l'une des plus importantes puisque la Lune était moins présente dans le ciel qu'elle le sera tout au long du voyage. Donc, de bonnes données et surtout un ciel à en couper le souffle ! Première constatation de la soirée, je reconnais au moins une constellation (ouf) c'est Orion. Deuxième constatation, elle est à l'envers, sacré hémisphère Sud! Troisième constatation, j'ai la chance d'observer pour la première fois de ma vie (enfin consciemment) les nuages de Magellan qui s'avèrent être des galaxies aberrantes. Déjà par ces petits constats j'avais bien hâte d'en apprendre plus. J'ai appris beaucoup de choses cette nuit en discutant des astres avec Martin ainsi que Béatrice, la professeur d'Argentine qui nous a permis de vivre cette expérience, un de ses apprentissages est que les "trous" noir que l'on peut observer dans la voie lactée sont en fait d'énormes nuages de poussière qui absorbent la lumière émise par les étoiles. Un autre est que dans le ciel, les étoiles scintillent parce qu'il existe des turbulences en fonction des changements de température en leur proximité. Il y a aussi que presque le tiers du gros nuage de Magellan est une région H2 (demandé à l'équipe trois ce sont eux les experts). Finalement, qu'il existe une forme de thé du nom de maté (orthographe non-fiable) servi dans une tasse portant le soi-disant nom ainsi que l'on boit grâce à une paille de métal nommée Bombilla (prononcé Bombicha en Argentine puisqu'ils ch leur double l pour le style). Bref, on dépose une quantité de feuilles dans la tasse et on infuse à volonté avec de l'eau a 80 degrés (petite note à notre altitude de 2500 m l'eau boue a 92 degrés à ce que m'a dit Béatrice (Incrouayable comme dirait Momo)). Dans tous les cas, ce type de breuvage est délicieux ainsi qu'énergétique! Pour en revenir au spectromètre, on a pas eu de problèmes et nos données fonctionnent ! Alors, tout se déroule à merveille (et au chaud hehe). Je vous raconterais bien des anecdotes cocasses ainsi que comment se déroule l'observation, mais il se fait tard et demain soir je fais une nuit complète d'observation ce qui va me demander beaucoup d'énergie. À bientôt !

11 janvier 2014

Charles: Aujourd'hui, petite déception, je ne pourrai vivre l'expérience de faire de l'observation toute la nuit dans le désert en raison du couvert nuageux qui affecterait nos données, alors je vais en profiter pour raconter une anecdote ainsi que mon expérience de la première nuit.

Avant tout, je me suis informé ! Le petit léon s'avère une grossière erreur de ma part ! Le nom de l'observatoire est en fait El Leoncito, en un mot, ce qui signifie le lionceau. Ce qui est, à mon avis, beaucoup plus esthétique que le petit Léon. Bon, je m'excuse je vais y aller dans le plus intéressant à partir de maintenant !

Première anecdote: El escorpión

J'étais bien allongé dans mon lit "à bord du jour" comme on dit si bien dans ma famille, ce qui pour mon habitude de grasse matinée correspond aux environs de midi, lorsque je fus réveillé par des bruits de personnes agitées dans le corridor. Ma curiosité, étant ce qu'elle est, je n'ai pas pu m'empêché de rester coucher dans le confort de mes couvertures. Peu après, mon colocataire Nicolas, entre dans notre chambre en trombe en m'annonçant à mon plus grand bonheur qu'il y a un scorpion dans la chambre en face de la notre. Si je résumais mon état d'esprit à ce moment, cela ressemblerait à ceci: Ma grande organisation fait en sorte que mes bagages sont éparpillés partout sur le sol créant ainsi de possibles tanières pour ces créatures fourbes, de plus mes bagages offrent une belle piste d'escalade jusqu'à mon lit. Premier réflexe, me lever (en évitant de crier comme une petite fille) puisque la vue de tout ce qui ressemble de proche ou de loin à une araignée m'enlève la joie de vivre. Petit problème, me promener nu pied semble une option stupide et mon imagination débordante me donne l'impression que mes souliers regorgent des dites créatures démoniaques. Bref, après une rapide analyse de vie étrangère dans mon lit, j'ai du avoir recours à mes talents de gymnaste (inexistant) pour sauter de mon lit à un endroit que j'avais évalué comme sécuritaire, c'est-à-dire, un endroit ou mon linge ne traînait point, ce qui représentait un défi de taille (désolé maman je garde les mauvaises habitudes). Donc, après un allègre saut qui devait probablement se rapprocher de la finesse d'un lamantin, Nicolas et moi débutèrent l'analyse de notre chambre. Heureusement, nous n'avons point trouvé de trace de ces créatures cauchemardesque. C'est par la suite que j'ai appris que la bête avait été préalablement décimée grâce à nos valeureux guerriers Joffrey et Andoni, alors je commençais avoir l'esprit un peu plus paisible. Ne m'attachant qu'à mon courage je me suis déplacé pour analyser le champ de bataille pour constater qu'un scorpion c'est vraiment petit ! Ce qui est une bonne nouvelle et une mauvaise à la fois. Bonne, parce que la créature est moins terrifiante, mauvaise car ça passe facilement inaperçu. Donc, après cette aventure digne d'être mentionné dans l'Odyssée, Béatrice nous a fait quelques recommandations afin d'éviter d'être cloué au lit pendant plusieurs jours, parce que ces scorpions ne sont pas mortels ! (J'entends déjà les soupirs de soulagement de ma matriarche). Première recommandation, se promener en soulier et non en sandales dit-elle en me prenant en exemple (merde). Deuxième, toujours fermer sa porte lorsqu'on est pas dans sa chambre (encore une fois: merde). Finalement, de ne pas laisser trainer son matériel , de tirer ses couvertures avant de se coucher (chose que je constate que je n'ai pas fait à ce moment en vous écrivant dans mon lit à la noirceur, puisque Nicolas dort o_O) ainsi que de vérifier ses chaussures avant de les mettre. En d'autres termes, selon ses recommandations, je crois que je cherche désespérément la compagnie des scorpions, mais au moins je fais attention à mes soulier ! Au moins... Pour finir, elle nous a aussi affirmé que ces scorpions sont très pacifiques et si vous ne les provoquez point il ne vous feront pas de mal. Mon analyse de cette affirmation se résume en: Regarde où tu marches le Gringo et fait le ménage de ta chambre! Ce que je me suis empressé de faire.

L'observation

Je constate en ce moment que j'ai utilisé beaucoup de créativité ainsi que de temps (vu que ma plateforme d'écriture est un ipod) pour vous raconter l'anecdote du scorpion. Cependant je vais tout de même essayé de faire honneur à la raison de mon séjour, soit l'analyse de la pollution lumineuse qui entoure le site de l'observatoire. Bizarrement, même si c'est un voyage à caractère scientifique je le considère très moral et j'irais même à dire spirituel. Je débuterai par le concret pour l'essence du projet et si vous êtes encore en train de me lire je déblatérai plus tard sur mes réflexions personnelles. Premièrement, pour faire un lien avec mon anecdote, ici la constellation du scorpion apparaît ainsi que disparaît après celle d'Orion et ses deux chiens qui l'accompagne dans sa bataille contre le dit scorpion. Donc, dans le Sud, le scorpion vaincrait donc Orion puisqu'il est le dernier présent dans le ciel. (Heureusement que ce n'est que des histoires considérant qu'il y a deux chiens où l'on réside et faire le parallèle me tente comme un high-five dans le visage avec une chaise.) Un autre apprentissage que j'ai fait est que dans le ciel, les planètes sont facilement repérables puisqu'elles ne possèdent pas le scintillement distinct des étoiles dont je vous avais parlé hier. Cette stabilité de la lumière est aussi créée par un facteur de diamètre angulaire, que je m'excuse d'avance, l'ensemble de l'information est loin dans mon esprit, je demanderai donc à Martin de me l'expliquer afin que j'abreuve vos esprits assoiffés de connaissance (dans le cas contraire je vais bien être content de le savoir pour moi-même :p)

Passons aux choses sérieuses. Le fonctionnement d'une soirée d'observation va à peu près comme ceci. Premièrement, c'est l'installation du spectromètre. Notre montage ressemble grossièrement à ceci: Un spectromètre, une monture mobile, un trépied, un ordinateur de contrôle, un ordinateur d'observation ainsi qu'un routeur pour créer un réseau entre les deux ordinateurs. L'ordinateur de contrôle contient les programmes servant au mouvement ainsi qu'à la régulation du spectromètre tandis que celui d'observation nous permet de vérifier l'état de la prise de donnée. Puisque la quantité de lumière est très réduite la nuit, il nous faut prendre de longues expositions durant de 1h à 2h afin de recueillir assez de lumière pour avoir un spectre juste. Un peu comme une photo de nuit mais en beaucoup plus long ! Ceci fait en sorte que lorsque nous avons positionné l'appareil dans la direction où nous voulons mesurer, il ne nous reste pas grand chose à faire à part jaser et contempler les astres. Cependant il faut tout de même garder l'oeil ouvert afin de vérifier que le programme fonctionne en continue et que le spectromètre ne soit pas renverser par des chiens surexcités par exemple (j'ai vraiment eu peur en les voyant courir vers notre montage). De plus, entre deux prise de données, on se doit de vérifier l'état de la lentille et voir si elle doit être nettoyée, pour réduire la marge d'erreur de nos données. Bref, on fait ça jusqu'aux petites heures du matin où l'énergie faiblit et le froid commence à pénétrer les os malgré nos diverses couches de linge. Cependant ça l'en vaut le coup, car du moment que la Lune se couche le vrai spectacle commence. C'est surprenant comment la lumière réfléchie par la Lune cache une multitude d'étoiles. Dire que Béatrice m'a mentionné que l'hiver la vue est encore plus belle j'ai de la misère à y croire ! J'essayerai d'usurper des photos à Martin pour vous les montrer.

Je pensais vous faire part de mes diverses réflexions mais le temps passe vite et je compte bien monter une des montagnes que je me suis fixé comme objectif demain ! Alors si vous avez quelconque suggestions à me faire de choses qui vous intéressent plus ou bien juste avoir des nouvelles n'hésitez pas à m'écrire un message. Ça va me faire plaisir de vous répondre. À la prochaine !!!

Charles

12 janvier 2014

Benjamin: Aujourd'hui fut une des journées les plus instructive de notre voyage à présent. Nous sommes allez visiter l’intérieur de l'observatoire qui fait partie du paysage depuis déjà 4 jours. La visite me rappelais grandement la visite de l'observatoire au Mont Mégantic que nous avons fait en octobre dernier. Les deux observatoires ont plusieurs point en commun, ce qui a donc faciliter la compréhension des explications( qui étaient en espagnol). La visite a commencer et Célina(guide de l'endroit) nous a présenter quelques photos tout en nous expliquant l'historique de l'observatoire. L'observatoire a été créé en 1983 et il sert depuis à plusieurs astronomes reconnus dans leurs domaines pour faire avancer la science astronomiques. Célina nous a ensuite présenter la chambre à vide. Cette chambre sert à nettoyer le gros miroir de 2.15m de diamètre et à y appliquer une nouvelle couche de métal réfléchissant. Cette opération dure environ trois jours. La chambre à vide est similaire à celle que nous avons vue au Mont Mégantic. Nous sommes par la suite monter d'un étage et avons pu visiter le centre de contrôle et le pied du télescope. Le centre de contrôle ressemble à ce que nous voyons dans les films, c'est-à-dire plusieurs ordinateurs affichant des données et des graphiques incompréhensible au commun des mortels. Nous avons par contre appris que le télescope sur-place décomposait la lumière en toutes ces longueurs d'onde(comme notre spectromètre ;-)!!) et que c'est avec ces données que les astronomes analysent le ciel. Le pied(et donc le télescope) tant qu'à lui est déconnecté du reste de l'observatoire. Il fait 15 m de haut avant d'aller se fixer directement dans la roche mère. Il en est ainsi parce que la région où nous sommes est assez sismique ( 30 à 40 tremblement de terre par jour, la plupart imperceptible) et que l'orientation du télescope pourrait varier s'il était fixer au reste de l'observatoire. Nous sommes par la suite de nouveau monter d'un étage et avons finalement pénétrer la coupole. On y voyait le télescope avec ces deux miroirs. La lumière réfléchis initialement sur la miroir du bas de 2.15m de diamètre, elle est réfléchis à nouveau sur le miroir du haut qui mesure 75cm de diamètre et va finalement frapper les instrument de mesure se trouvant au centre du miroir du bas. Nous avons aussi eu la chance de voir le télescope et la coupole en mouvement, soit le mouvement nord-sud, http://www.youtube.com/watch?v=BB9MfKydY60, le mouvement est-ouest,http://www.youtube.com/watch?v=ZRXtSV1HGWA, et le mouvement de la coupole http://www.youtube.com/watch?v=cW1uri4Y3cw. C'est donc ce qui a conclu notre visite de l'observatoire.

(El Diablo) Puisque nous nous trouvons dans un territoire désertique et que donc, les activités pour nous divertir sont assez limitées, la grande majorité d’entre nous s’adonnent à la randonnée en montagne pour passer le temps. En effet, puisque nous nous trouvons dans les Andes, très grande chaine de montagne en Amérique du sud, ce n’est pas les montagnes qui manquent à escalader. Parmi toutes les montagnes qui nous entourent, l’une d’entre elle a capter notre attention. Nous avons baptisé cette montagne « El Diablo ». Qu’est-ce que cette montagne a de spéciale? Elle est à une distance raisonnable de l’observatoire, elle est haute et semble juste assez escarper pour que celle-ci soit un défi sans toutefois l’être trop et que nous risquions nos vies. C’est donc avec enthousiasme que nous, Nicolas, Joffrey, Charles et moi-même, quittâmes l’observatoire en direction d’ « El Diablo ». Après avoir monté quelques buttes, nous nous rendirent compte que la montagne n’était peut-être pas aussi proche que nous le croyons. Nous avions une grande plaine désertique d’environ 2km à traverser avant d’arriver au pied de la montagne. Cette distance a fait en sorte que la perspective que nous avions initialement de la montagne était totalement fausse. Alors que nous avions prévu escalader «El Diablo» par son flanc gauche, en avançant dans le désert, nous nous sommes rendu compte que ce n’était vraiment pas la meilleure option puisque ce que nous croyions qui était le flanc gauche était en fait une plus petite montagne devant «El Diablo». Nous avons donc décidé d’y aller par le centre puisqu’une petite corniche semblait se rendre jusqu’au sommet de la montagne. Nous commençâmes donc à escalader la corniche et nous nous rendîmes compte qu’elle aussi était escarper finalement. Les roches de la montagne étaient aussi assez minces, ce qui a fait en sorte que j’en perce la semelle de mes souliers. Finalement en escaladant la corniche, nous avons réalisés que ce n’était point le meilleur endroit pour affronter «El Diablo», le flanc droit étant plus praticable. Nous avons donc arrêter là et profiter de la vue incroyable que nous offre les Andes, avec les montagnes de quelques 6800m de haut , avec leurs sommets enneigé au loin. «El Diablo» a peut-être gagné cette fois-ci, mais nous connaissons la faiblaisse d’«El Diablo» et ce n’est que partie remise.

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12-13 Janvier 2014

Charles: Salut ! Je vous écris pendant une de mes soirées d'observation, puisque j'ai trouvé le temps de vous écrire vu mon horaire "chargé". Cette nuit d'observation s'avère rempli d'apprentissages divers puisque Martin s'amusait à nous poser des questions pièges ainsi qu'à nous enseigner de l'astro. Choses que je vous partagerai dès maintenant pour éviter de m'emporter sur divers sujets aléatoires comme j'en ai le talent. En pensant, il y a une surprise à la fin de cet article ! (:

Bref, premier apprentissage est à propos du diamètre angulaire dont je vous avais parlé à propos du scintillement des étoiles. J'avais auparavant mal compris, ce diamètre est en fait celui du faisceau lumineux qui arrive jusqu'à notre oeil. Pour le cas des étoiles, ce faisceau est tellement petit qu'il est dévié par les diverses couches de température de l'atmosphère, ce qui créé le scintillement. Dans le cas d'une planète, puisqu'elle est plus proche de nous le diamètre du faisceau est plus grand (enfin je crois que c'est pour ça qu'il est plus grand, je vais vérifier) les divers rayons lumineux déviés par les turbulences terrestre s'annulent (ils se compensent vu leur quantité) créant ainsi une lumière plus stable et moins scintillante. Au final, vous pourrez impressionner vos comparses en pointant des planètes comme des pros !

Petite rubrique le saviez-vous?

Martin nous a posé plusieurs questions ce soir ainsi qu'enseigner divers trucs super intéressant que je vous transmettrai brièvement dans cette section.

Saviez-vous que s'il était physiquement possible de plier une simple feuille de papier en deux 40 fois on pourrait couvrir la distance Terre-Lune ? (2 à la 40 c'est beaucoup quand on y pense !) (40 ou 42 je suis pas certain :P)

Saviez-vous qu'en prenant deux super-balles (les petites balles rebondissantes multicolores qui sont probablement la cause principale de perte d'oeil) de tailles différentes et que vous les laissiez tomber une par-dessus l'autre avec la plus grosse en-dessous pouvait augmenter l'énergie de la petite balle d'environ neuf fois ? Puisque la petite balle est encore dans sa chute au moment au moment où elle entre en collision avec la grosse balle qui elle rebondit, son énergie est incroyablement agrandit. Tandis que la grosse balle, elle, s'arrête ayant transféré la sienne lors de leur contact.

Saviez-vous que sans un refroidissement extrêmement rapide l'univers n'aurait jamais pu se former? Effectivement, si l'on observe la gravité, qui est une force sans limite de distance d'action, l'univers après le big bang aurait eu tendance à se recroqueviller sur lui-même étant donné la masse importante en son centre. Une bonne façon de comparer se problème est avec de l'eau. Si on refroidit lentement de l'eau on assiste à la formation de glace qui est compacte. Cependant, si on la refroidit très rapidement, elle formera une genre de neige où il existe de l'espace entre les morceaux et non un seul amas. Le concept est semblable avec l'Univers (malgré que mon explication risque d'être bouetteuse). Bref, le refroidissement rapide de la matière permet la formation de "motte de neige" (je vous l'avais dit) ce qui ferait en sorte que la matière ne soit pas agglomérer en un seul amas ce qui aurait permis l'expansion. (Bon bon bon il est 3h30 du matin, je vais essayer de faire de meilleur explications la prochaine fois !)

Résumé de mes 2 dernières journées:

12 janvier

J'ai pris un peu de retard dans mon écriture alors je vais essayer de reproduire le plus fidèlement possible les dernières journées. Donc, comme à mon habitude l'avant-midi se passe à dormir, alors c'est pas trop compliqué à raconter hehe. Comme je vous l'avais mentionné auparavant, j'avais comme objectif de monter une montagne aujourd'hui, cependant on est allé visiter l'observatoire le plus proche du centre auparavant. Après une visite bien intéressante (j'ai vu une image folle d'une aurore de Saturne je crois, googler ça on croirait le jugement dernier) à voir le matériel ainsi que les mouvements de l'observatoire. Après, Joffrey, Nick, Ben, ainsi que ma personne débutèrent notre escapade pour surmonter le défi que je m'étais préalablement fixé. Armé de mon bâton de marche ainsi que d'une bonne quantité d'eau, je débutais ainsi mon périple. Après 1h de marche tourmentée dans le désert (marché dans un désert c'est vraiment long et ennuyant, il fait chaud, t'as l'impression de marcher 30 minutes pendant que tu en as en réalité marché 5 et le relief est identique. Heureusement que c'était un sol dur et non du sable !) (That apartheid) nous sommes finalement arrivé au pied de la montagne. Petit problème, ce que l'on croyait être simple à monter de loin s'avérait de pur mensonges de perspective et on se retrouvait un peu au dépourvu si proche de l'objectif. D'autant plus que la fatigue commençait à se faire sentir. Cette expédition se termina finalement comme une simple expédition d'éclaireur puisque nous devions rebrousser chemin vu l'heure tardive puisqu'on avait visité l'observatoire pendant une bonne partie de l'après-midi. Mais bon, ce n'est que partie remise !

Après le souper nous sommes allés observer le ciel avec un télescope (ma première fois je crois !) j'ai vu plein de choses que je ne pensais pas qu'on pouvait voir au télescope ! Entre autres des nébuleuses, c'est super beau même sans les couleurs que l'on voit sur les photos normalement. Ensuite j'ai vu pour la première fois Jupiter et plein d'étoiles. L'épisode était quand même cocasse étant donné que la personne qui opérait le télescope nous parlait en espagnol, et même si je suis relativement capable de comprendre, parler est une toute autre partie (surtout parler d'Astronomie). Je me demandais si la nébuleuse de la tarentule, que l'on regardait à ce moment, se retrouvait dans le nuage de Magellan. Petit problème, je connais pas le terme nuage en espagnol alors ça ressemblait à ceci: ¿La nebulosa de la tarentula es en el mmm el mmm magellan? En el mmmmm saben... Las cosas en el cielo que son blancas y tene agua and mmmmm rain? À ce moment elle me répond: Cumulo ? Là je me suis dit cumolo = cumulus = nuage, parfait ! Finalement ce n'était pas parfait parce que Cumulo c'est un amas d'étoiles dans ce cas-ci. Bref, elle devait me trouver stupide de demander plusieurs fois si les choses étaient dans un amas d'étoile au lieu d'une galaxie. Et ça c'était qu'une seule question :P. Malgré tout, l'expérience fut très agréable !

13 Janvier 2014

Ma journée était relativement calme, j'ai dormi la majeure partie du temps puisque j'observais le soir. L'observation c'est relativement bien passé à part que l'on pensait avoir perdu toutes les donnés vers 5h du matin. Heureusement, elles étaient dans un dossier étrange pour des raisons mystiques. Donc, je pourrais mieux dormir cette nuit. Cependant, durant le temps que l'on travaillait d'arrache-pied à trouver les données prises cette nuit, la lune s'est couchée. J'ai décidé de rester dehors à observer la voie lactée puisque c'était probablement la dernière nuit où j'aurais la chance de l'admirer dans toute sa splendeur. Voyant la lueur de l'aube flatter mes rétines, je me suis dit qu'un lever de Soleil ici ça ne doit pas être laid du tout ! C'est ainsi que j'ai débuté mon ascension sur une des montagnes (Inquiète toi pas Alex, j'ai suivi le sentier... hehehe) afin d'avoir la meilleur vue possible de ce phénomène de la nature qui me donnerait le goût de chanter du roi lion (chose que j'ai fait en pensant, seul, en haut d'une montagne... Je m'aime). Malgré la fatigue pour la journée à suivre, je peux vous garantir que ça l'en valait le coup ! Je vais vous laisser ici puisque je commence à être fatigué d'être rivé sur mon petit écran d'ipod et j'ai bien hâte de prendre l'air ! À bientôt !!!

La dite montagne que je me suis fixé comme objectif

Le désert que l'on a traversé

Charles pas content de ne pas avoir accomplit son objectif

Lever du soleil sur les neiges éternelles

Charles bien content de sa décision d'attendre le lever du soleil (Shameless selfie)

Charles

16 janvier 2014

Benjamin: (El Diablo:la suite) Aujourd'hui était le jour "J", soit le jour où "El Diablo" a été vaincu. En effet, Josianne, Andoni Martin et moi-même avons prit d'assault l'imposante montagne. J'étais le seul de ce beau groupe a avoir déjà tenter d'escalader El Diablo. Alors comme nous l'avions déterminé la dernière fois que nous avons tenter d'escalader la montagne, nous avons affronter le massif par la droite, où il semblait plus praticable. Il fallu très peu de temps avant qu' "El Diablo" fasse honneur à son nom. à peine avions-nous commencer à escalader la montagne que les parois qui longeaient le chemin étaient très abruptes. Disons que ce n'était pas le temps de décider de perdre l'équilibre si vous voyez ce que je veux dire. Martin avais aussi amené son GPS, ce qui rendit l'ascension très intéressante. Non pas que nous risquions de nous perdre ( la montagne était suffisament haute pour ne jamais perdre de vue l'observatoire, malgré le désert mentionné lors de ma première ascension), mais celui-ci, captants les Satellites environnant, pouvait nous indiqué notre hauteur relative par rapport au niveau de la mer. Ainsi, nous savions pratiquement à quelle hauteur nous étions ( avec beaucoup d'incertitude) mais surtout, nous savions de combien de mètre nous montions entre chaque pause (avec environ 1m d'incertitude). C'était vraiment intéressant de savoir qu'en seulement 2min de marche, nous pouvions monter de plus de 30m en altitude. Une fois les 3/4 de la montagne escalader, "El Diablo" a eu raison de mes collègues qui décidèrent de ne pas aller plus loin. Par contre, orgueilleux comme je suis, je n'allais pas m'avouer vaincu face au géant rocher. J'ai donc continuer mon chemin seul, mes collègues gardant un oeil sur moi de loin. Finalement, une quinzaine de minutes plus tard et 400m au-dessus de notre position initiale, j'ai finalement battu "El Diablo". Je suis simplement fier d'avoir atteint l'objectif que je m'étais fixer au début de notre séjour.

Yo hablo español

À quelques jours de retourner à Mendoza, il m'est venu à l'esprit que " hey Benjamin, ça serait vraiment pratique si tu savais tu débrouiller en espagnol et pouvoir ainsi communiquer avec les gens de l'endroit!" Je m'y suis donc mit et pas à moitié. J'ai tout d'abord commencer en lisant le guide de conversation que j'ai emmené( gracieuseté de maman). J'ai donc tout de même rapidement appris quelques mots de base de la langue et surtout, j'ai appris à maîtriser ce livre qui risque de m'être très utile en situation de conversation. J'ai aussi trouver un site internet disant des mots et des phrases utiles en anglais et les traduisant en espagnol par la suite. J'écoute ça en rafale dans mon ipod ou sur mon ordinateur pour me permettre de reconnaître certains mots lorsque je discutes avec quelqu'un. Voici le lien si ça intéresse quelqu'un. http://mylanguages.org/fr/espagnol_audio.php Finalement, hier soir en soirée, Charles m'as appris l'existence d'une application sur android ( je crois qu'elle est sur apple store aussi, c'est à vérifier) très pratique pour commencer à apprendre un nouveau langage. Cette application s'appelle Duolingo(avec le petit hibou). Cette application est faite sous forme de jeu. Il y a donc des étapes à passer et nous pouvons augmenter de niveau. Chaque étapes sont composées de 20 phrase à traduire, écrire, dire ou simplement comprendre. Chaque étapes sont composées de catégories de mots, ce qui rend l'apprentissage plus simple. Aussi, pour s'assurer que nous ne faisions pas cela pour rien, les mots appris lors des étapes précédentes sont fréquemment réutilisés. Le seul défaut que j'ai trouver à cette application est qu'elle ne part pas du français pour apprendre l'espagnol mais seulement de l'anglais. Il faut donc déjà connaitre et être très a l'aise en anglais pour bien réussir. Je connais bien mon anglais, je suis donc rapidement devenu accro à cette application puisque je réussis tout de même facilement les étapes( en 1 journée et demie, j'ai réussi 8 des 34 étapes au total). Cette application est simple d'utilisation et je la recommande à n'importe qui qui souhaite apprendre une nouvelle langue.

Bref, je sais qu'en quelques jours, je ne pourrai pas faire de miracles mais je souhaite tout de même être capable de me débrouiller en espagnol et être capable de soutenir une conversation à la fin de mon séjour en Argentine. Je risque de ne pas toujours parler un espagnol qui fait du sens et aussi de faire répéter ceux qui me parlent plus d'une fois mais je vais tout de même être fier de m'être fais comprendre ailleurs qu'en Amérique du Nord.

14-15-16-17 Janvier 2014

Charles: Bateau de bateau, je me rends compte que j'ai pris du retard dans mon écriture. Je m'en excuse, mais mon dernier billet m'avait complètement crevé. Écrire sur Ipod c'est vraiment chiant quand j'y repense. C'est pourquoi j'ai subtilisé le portable de Joffrey pour écrire celui-ci (hehehehe). Bref, la dernière fois je vous ai laissé sur mon escapade matinal à observer le lever de soleil. Expérience bien agréable, mais qui m'a laissé amorphe pour le restant de la journée du 14. La seule chose qui est digne de mention est la malédiction/bénédiction Québécoise que nous avons apporté dans ce cher pays du Sud. Avant de partir, j'assurais ma famille qu'on aurait aucun problème avec la pluie, étant donné qu'une personne de la place avait mentionné que ce serait un miracle d'apercevoir une seule goutte d'eau tombant du ciel. Devinez quoi, on a réussit à apporter notre superbe climat ici.

On a eu le droit a une averse de grêle qui a durée a peu près 15 minutes:

Et ce fut probablement l'évènement le plus palpitant de la journée ! Probablement parce que je devais ressembler à une épave qui ne voyait d'autres raisons de vivre que d'être dans le confort de son lit.

15 janvier 2014

Drôle de journée ce 15 janvier. Elle débuta avec un repas un peu spéciale. C'était une genre de bouillie de mais avec de la sauce à la viande ainsi que du fromage. C'était bien bon, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien d'autre que cette bouillie à consistance ainsi qu'à saveur variable. Bref, la majorité d'entre nous débutèrent leur après-midi tel de larves dans leur lit. Martin me disait qu'une portion de la population avait de la difficulté à digérer le mais, à lire ! Cependant, vers la fin de l'après-midi, on s'est senti trop gras pour exister alors, Nick, Sara, Joff et moi sommes parti à l'assaut de la montagne du destin. Montagne qui me fait étrangement pensé à "Death Mountain" dans Zelda.

L'épopée au complet nous aura pris environ 5h, mais ça valait vraiment le coup ! On avait même de la compagnie particulièrement agréable ! Canella, un des deux chiens du centre nous a suivi tout au long du parcours. Elle me faisait penser à Enzo, le chien de Jason.

Canella

L'ascension fut quand même éprouvante, plus on montait, plus on devait prendre notre temps puisque l'altitude commençait un peu à se faire sentir. L'observatoire se situe à environ 2500 mètres d'altitude et en haut de cette montagne on se retrouvait à un respectable 3000 mètres. L'avantage est que en haut de cette montagne on avait une vue de 360 degré. C'était magnifique, d'autant plus qu'on était en bonne compagnie avec Canella !

Vue du haut de la montagne du destin:

On a eu le droit à une grande diversité animale durant notre périple. De la veuve noire au lama !

Veuve noire

Simili lama/alpaga mythique

Lézard

Petits mammifères

Une histoire bien drôle à propos de ces petits mammifères. Béatrice, nous a indiqué que le nom de ces petites créatures était des Couilla. À mon immaturité je n'ai pas pu m'empêcher de m'esclaffer quand j'ai appris qu'elle avait mentionné aux autres que la traduction française de son nom était nul autre que Couille. C'est devenu le "running gag" du voyage. Je vous épargne les multiples blagues de goût douteux, du genre: hey ! regarde les couilles au fond de leur buisson (désolé hahaha) mais je ne peux m'empêcher de vous raconter la meilleure, qui était en fait une constatation exaspéré de la part de Joffrey. Qui se résumait en: Ils se promènent en pair en plus les cri**) Comme vous pouvez le voir dans la photo ! J'en ai les larmes aux yeux juste à l'écrire.

16-17 Janvier 2014

Ces dernières journées se résumeraient facilement par moi au lit ayant mal au dos et lisant. Je n'ai pas été très actif ces dernier jours, je ne sais pas si c'est la fatigue, l'habitude qui rentre ou bien que juste rire m'apporte incroyable inconfort au niveau de mes lombaires. Bref, j'ai vécu deux journées plutôt ennuyeuses malgré ma chance. En effet, je n'ai pas pu observer le 16 ni le 17 au soir étant donné le couvert nuageux. J'ai néanmoins marché, mais je ne sais trop, on dirait que le coup de foudre est en train de disparaître. Je retourne malheureusement dans la vie monotone. Malgré l'expérience inestimable que j'ai vécu, je crois que ça va me faire du bien de partir à Mendoza demain. C'est étrange, j'en ai plus profiter au début qu'à la fin, contrairement à mon caractère procrastinateur. Au final, je suis vraiment content de mon expérience, j'ai tellement appris de choses intéressantes (j'espère que vous aussi !), vu des paysages incroyables et surtout avoir le temps de réfléchir, que je me sens incroyablement chanceux (et je le suis !). Merci de prendre le temps de me lire, malgré mon assiduité relative hehehe. Je vous écris ceci, car je ne suis pas sûr que l'on va avoir accès au réseau sans-fil. Donc, si j'avais à faire une conclusion sur cette expérience, je vous dirais ceci: L'univers est un endroit extrêmement grand où certains phénomènes dépassent encore les limites de la raison. Pourtant, dans cette immensité, nous avons la chance d'exister, d'être un organisme complexe qui défie l'entropie, qui a la chance de vivre des émotions, de rire, de s'épanouir et surtout d'aimer. Pendant combien de temps l'humanité pourra encore jouir de ces bonheurs d'exister avant que le besoin primaire soit de survivre sur une planète inhabitable. L'humanité plonge la tête première vers un gouffre en espérant qu'il y aille assez d'argent pour amortir sa chute. Bref, après cette parabole douteuse de ma part, je voudrais vraiment dans ma vie aider à la création des technologies propres et durables, afin que le plus de personnes puissent expérimenter la chance d'être en vie. Parce qu'au final c'est ce que je me dis. Je suis chanceux d'être en vie. Sur ce je vous laisse sur des photos de Martin qui vous donneront sûrement l'envie de voir un ciel non pollué sur l'ensemble de la planète comme moi !

La voie lactée

Les nuages de Magellan

Santé et longue vie à vous tous ! Profitez en ça passe vite en s.v.p !

Charles

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