Chapitre 2: Notions de thermodynamique
Principes de la thermodynamique
Équilibre thermique: corps A: T=TA=TC du corps C et si TB=TC alors TA=TC
Conservation de l'énergie
Entropie d'un système augmente (processus irréversibles)
Entropie tend vers 0 lorsque T tend vers 0
Concept de température
Notion intuitive de la température
Exemples déroutants (tige fer vs bois, poignée de poêle à bois argentée vs noire, tuiles de la navette spatiale, couronne solaire, marche sur des tisons ardents, facteur de refroidissement éolien).
Unités: Kelvin 0=-273,3 oC
En fait T représente l'énergie interne (Unités= joule)
T=0 => aucune énergie interne (solide inerte)
Profil de température dans l'atmosphère
Couche planétaire limite 0-2 km c'est la plus basse partie de la troposphère où la majorité des perturbations météorologiques ont lieux
Troposphère 0-12 km (variable selon la latitude < aux pôles , 8km alors que 17 km à l'équateur
T -> -57 oC
Stratosphère 12-45 km T = -57 à 0 oC
chauffage provient de la réaction O2 -> O3 stimulé par les UV solaires
Couche d'ozone à ~25 km
Mésosphère 45-85 km, T=0 à -100 oC, densité très faible
Thermosphère T augmente à nouveau, atomes ionisés par les UV énergétiques qui sont à l'origine de l'augmentation de la T.
Fusionnée au vent solaire -> aurores boréales
2.2 Masse volumique
est
la concentration (nombre de particules par mètre cube)
Quelques valeurs:
Substance |
Condition |
Masse volumique (kg/m3) |
référence |
---|---|---|---|
Air |
20 oC |
1,2 |
Arya, 1988 |
eau |
20 oC |
1000 |
Arya, 1988 |
glace |
0 oC |
917 |
Arya, 1988 |
neige |
fraîche |
100 |
Arya, 1988 |
sol sableux (40% espace poral) |
sec |
1600 |
Arya, 1988 |
sol sableux (40% espace poral) |
saturé |
2000 |
Arya, 1988 |
sol argileux (40% espace poral) |
sec |
1600 |
Arya, 1988 |
sol argileux (40% espace poral) |
saturé |
2000 |
Arya, 1988 |
Sol tourbière (80% espace poral) |
sec |
300 |
Arya, 1988 |
Sol tourbière (80% espace poral) |
saturé |
1100 |
Arya, 1988 |
2.3 Concept de pression
Force par unité de surface
Unités Pascal=N/m2 = kg m-1 s-2
Travail en thermodynamique
(Unités=joule)
Origine de la pression sous l'eau
i.e.
1 atm à chaque 10m
Origine de la pression atmosphérique
Si,
calculer la hauteur de la colonne nécessaire pour générer
une pression de 101 kPa
Profil de densité et de pression
=>
décroît de e à tous les 8 km
99% de la masse de gaz dans les 30 premiers km
La composition chimique de l'air sec de la troposphère et de la stratosphère demeure à peu près fixe en fonction de l'altitude en raison du brassage occasionné par les mouvement convectifs verticaux. Il est constitué de 78% d'azote et 21% d'oxygène en volume.
La vapeur d'eau, l'ozone et le CO2 constituent les gaz à grande variabilité. Bien que leur concentration est faible (~1% du volume) il jouent un rôle crucial dans l'équilibre radiatif de l'atmosphère car ils sont hautement absorbants.
2.4 Conduction et résistance thermique
x représente la direction perpendiculaire au flux
d'énergie de sorte que
représente
le gradient de température. En réalité le
gradient s'exprime de la façon suivante en 3 dimensions
Le gradient est une quantité vectorielle qui indique toujours la direction de changement maximal de la variable considérée en fonction de la position.
On peut définir le rapport de l'épaisseur du matériaux conducteur sur la conductivité comme étant la résistance thermique R.
Ce qui permet de réécrire l'équation de transfert par conduction comme
Ce concept est très utile dans l'industrie car il est possible de définir une valeur de R pour chaque type de matériau d'épaisseur donnée et nous pouvons aisément obtenir la résistance thermique d'une épaisseur quelconque du même matériau par simple proportion car R est proportionnel à l'épaisseur du matériau. Pour travailler dans les unités SI il faudra multiplier la valeur R anglaise par environ 0,17.
Substance |
Condition |
conductivité thermique (W/m/K) |
référence |
---|---|---|---|
Air |
20 oC |
0,026 |
Arya, 1988 |
eau |
20 oC |
0,58 |
Arya, 1988 |
glace |
0 oC |
2,24 |
Arya, 1988 |
neige |
fraîche |
0,08 |
Arya, 1988 |
sol sableux (40% espace poral) |
sec |
0,30 |
Arya, 1988 |
sol sableux (40% espace poral) |
saturé |
2,20 |
Arya, 1988 |
sol argileux (40% espace poral) |
sec |
0,25 |
Arya, 1988 |
sol argileux (40% espace poral) |
saturé |
1,58 |
Arya, 1988 |
Sol tourbière (80% espace poral) |
sec |
0,06 |
Arya, 1988 |
Sol tourbière (80% espace poral) |
saturé |
0,50 |
Arya, 1988 |
Ex. 1: calculer la température d'équilibre dans un igloo hémisphérique de 3 m de diamètre et dont les parois ont 30 cm de glace et 10 cm de neige. Supposez une température extérieure de -30 oC et que le seule source de chauffage est la chaleur dégagée par 6 personnes (75 W par personnes) . On suppose qu'il n'y a pas de conduction par le sol (i.e. le sol est à la même T que l'air intérieur ou que le sol est très isolé).
ex. 2: Calcul transfert d'énergie par conduction entre l'air et le sol (sablonneux sec) en juin dans l'hémisphère Nord.
si
nous considérons une surface de 1 m2 alors
En fait si on considère que le sol est soumis à des variations cycliques de la température de surface, il est possible de modéliser la pénétration de cette « onde thermique à l'intérieur du sol » et on en déduit la profondeur d'amortissement zd. À cette profondeur la variation cyclique de T est atténuée par le facteur 1/e = 0,37, à 2 zd par un facteur 0,14 et à 4 zd par un facteur 0,02. Nous pouvons alors considérer qu'à 4 zd , la température est à peu près constante et égale à la température moyenne du cycle (le cycle annuel est considéré ici). Pour les différents types et conditions de sols caractérisés plus haut, la profondeur d'amortissement annuelle est de l'ordre de 1.5 m. Nous pouvons donc considérer la T de la profondeur de 6 m comme à peu près constante et égale à la température annuelle moyenne au sol.
Si on considère que la température de surface varie de la façon suivante
où
Tm=température moyenne de la surface,
As=amplitude de la variation de température,
=fréquence
angulaire de la variation cyclique, tm= instant
de la journée où Ts=Tm,
Nous pouvons montrer que la température à une profondeur z quelconque est donnée par:
2.5 Équation d'état et loi des gaz parfaits
2.6 Chaleur spécifique
Chaleur spécifique à volume constant (variation de l'énergie interne)
Chaleur spécifique à pression constante (avec travail)
Différence entre les deux chaleurs spécifiques vs la phase
(gaz)
en combinant les deux définitions de Cp et Cv données ci-haut, et cette dernière équation on peut démontrer la relation entre les chaleurs spécifiques et k.
Substance |
Condition |
Chaleur spécifique (J/kg/K) |
référence |
---|---|---|---|
Air |
20 oC |
1000 |
Arya, 1988 |
eau |
20 oC |
4190 |
Arya, 1988 |
glace |
0 oC |
2100 |
Arya, 1988 |
glace |
-10 oC |
2100 |
Benson, 2004 |
neige |
fraîche |
2090 |
Arya, 1988 |
sol sableux (40% espace poral) |
sec |
800 |
Arya, 1988 |
sol sableux (40% espace poral) |
saturé |
1480 |
Arya, 1988 |
sol argileux (40% espace poral) |
sec |
890 |
Arya, 1988 |
sol argileux (40% espace poral) |
saturé |
1550 |
Arya, 1988 |
Sol tourbière (80% espace poral) |
sec |
1920 |
Arya, 1988 |
Sol tourbière (80% espace poral) |
saturé |
3650 |
Arya, 1988 |
2.7 Théorème d'équipartition de l'énergie
Voir document « théorie cinétique »
2.8 Distribution de Maxwell-Boltzmann
Voir document « théorie cinétique » Refroidissement vs évaporation
2.9 Organisation et entropie maximale
entropie est inversement liée au niveau de complexité ou d'organisation d'un système
sur le plan microscopique on le calcule
comme le nombre de dégénérescence d'un état
d'énergie (combien de configurations conduisent à la
même valeur de E?)
Ex. 4 particules identiques de spin 1/2 dans un champ magnétique
Le phénomène est plus tranché pour un plus grand nombre de particules.
tendance vers une diminution de l'ordre
Un lien avec la vitesse évolutive (surfusion, étoiles et galaxies)
revenir sur la notion d'irréversibilité (pas une règle stricte mais simplement une question de statistique)
2.10 Changement de phase
conséquence: la température d'ébullition de l'eau varie avec l'altitude (café froid et temps de cuisson plus long car T-> Ec) Expliquer d'un point de vue microscopique
2.11 Chaleur latente
Représente l'énergie requise pour briser les liens moléculaires d'un état plus organisé
Substance |
Lf (fusion) kJ/kg |
Lv (vaporisation) kJ/kg |
---|---|---|
eau |
334 |
2260 |
Ces valeurs dépendent de la pression à laquelle se produit le changement de phase
2.12 Chaleur de vaporisation (évapotranspiration)
Comme pour se vaporiser, l'eau requiert une quantité d'énergie par unité de masse (chaleur latente), nous pouvons comme nous l'avons vu à la section précédente déterminer la puissance transmise par ce processus. Toutefois cette détermination passe nécessairement par la détermination du flux massique dm/dt. Ce flux dépend d'un certain nombre de paramètres dont les conditions atmosphériques (humidité relative, vent). De plus la géométrie du couvert végétal (ou plutôt la géométrie du relief) influence le taux de vaporisation puisque cette dernière perturbe les conditions atmosphérique à la proximité de la surface sans oublier qu'elle est intimement liée à la surface évaporante disponible. Toutefois il est évident qu'il faut en plus tenir compte d'une certaine résistance de la surface évaporante ainsi que de son contenu en eau (p. ex. une plante séchée ne peut pas « évapotranspirer »). La résistance la plus petite étant celle d'une surface d'eau libre. En général dans un couvert végétal, cette résistance est liée aux propriétés perméables des feuilles.
La figure ci-dessous illustre les différentes résistances qui interviennent dans le calcul de dm/dt
L'approche que sera préconisée dans ce cours sera l'approche empirique qui a donné un certain nombre de solution relativement satisfaisante à ce problème complexe. Les formules empiriques correspondent généralement à des moyennes temporelles sur un jour ou quelques années (p.ex. 10 ans) et reposant sur l'étude de couverts végétaux de type gazon et prairie.
Je vous propose la formule de Blaney et Criddle:
(mm d'eau/jour)
où
Dj
correspond à la durée du jour en heures
Cette formule peut être améliorée en introduisant des coefficients de corrections qui dépendent de la vitesse du vent et de l'humidité relative.
Pour une surface d'eau libre (océan) nous pouvons utiliser l'équation ci-dessous (dérivée par Dalton, 1802!)
(kg/sec)
Le
déficit de saturation représente la quantité
d'eau que l'air peut stocker.
es est la pression de vapeur d'eau à
saturation à la température de la surface évaporante,
ea est la pression effective ou actuelle de vapeur
d'eau dans l'air. f(u) est une « constante »
de proportionnalité qui dépend de la vitesse du vent à
la surface. es peut être calculée à
l'aide de la formule de Alt
(1978).
T
est exprimé en oC
Cette pression est calculée en kPa.
ea peut être calculé à partir de la valeur locale de l'humidité relative (Hr).
(ASHRAE,
1995) où A est la surface (m2), u est la
vitesse du vent en m/s et L la chaleur latente de vaporisation
de l'eau (kJ/kg). Il est important de noter que la pression de vapeur
doit être mesurée en kPa pour que cette équation
s'applique.
2.13 Dilatation thermique
Impact dans un champ de gravité (modification de la masse volumique vs Archimède)
Dilatation
thermique linéique
et
volumique
....
donc
Joints de dilatation (ponts, bâtiments)
ex.: On vous demande de remplir une bouteille cubique (10 x 10 x 10 cm) de 1 litre d'eau à 20 oC à sa capacité maximale de façon à que qu'une fois sellée cette dernière puisse être transportée dans un environnement à 90 oC sans qu'elle ne risque d'éclater. Le coefficient de dilatation linéique du verre est 9x10-6 K-1 alors que le coefficient de dilatation volumique de l'eau est de 2,1x10-4 K-1
Le volume de la bouteille va augmenter
comme
alors
que le volume d'eau va augmenter comme
La solution est
trouvée pour
soit
2.14 Convection
libre, forcée, mixte
Forme générale
,
est
le gradient vertical de température alors que
représente
la vitesse d'élévation de la masse d'air chaud qui
peut être occasionné par le vent vertical et/ou la
vitesse d'élévation de la masse d'air engendrée
par la poussée d'archimède.
De façon plus conventionnelle, nous exprimons le flux convectif comme
est
la diffusivité thermique turbulente
Approche empirique difficile de déterminer
où
h [W/m2/K] est le coefficient surfacique de
convection. Ce dernier peut être calculé à
partir du nombre adimensionnel de Nusselt (qui est la rapport du
flux convectif sur le flux conductif dans les mêmes
conditions)
h dépend de la vitesse du vent, du type d'écoulement (laminaire ou turbulent), de la rugosité de la surface, et légèrement de dT. dT représente la différence de température entre la surface et l'air.
Nous le considérerons constant. Gartland and Winkelmann (2001) ont mesuré une valeur de l'ordre de 5 à 10 au-dessus de toitures plates.